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L’acte final du théâtre de la COP a commencé. « Inacceptable », a cinglé Wopke Hoekstra, devant une forêt de micros, à la sortie d’une conférence de presse, jeudi 21 novembre. Le commissaire européen chargé de l’action climatique venait de consulter une nouvelle version du texte crucial de cette 29e Conférence des parties sur le climat (COP29), le New Collective Quantified Goal (NCQG), c’est-à-dire le nouvel objectif de financement à apporter aux pays en développement pour les aider à réussir leur transition climatique.
« Si vous regardez les aspects qui concernent l’atténuation [des émissions de gaz à effet de serre (GES)], cela ne reflète pas ce que nous avons promis nous-mêmes. Nous ne pouvons pas accepter qu’on fasse comme si la précédente COP n’avait pas existé. (…) Ce texte part dans une direction opposée. »
Soudain, le souvenir de la COP28, à Dubaï, a resurgi dans le dernier sprint des négociations. En 2023, les parties avaient réussi à se mettre d’accord pour inscrire l’impératif d’une « transition hors des énergies fossiles », une première dans l’histoire de la diplomatie climatique.
Un an plus tard, face aux demandes des pays en développement qui espèrent entre 500 milliards et 1 300 milliards de dollars (entre 476 milliards et 1240 milliards d’euros) d’aides, justement pour assurer cette transition énergétique, les responsables des pays développés n’ont toujours pas annoncé de chiffrage.
Alors, ils ont joué une autre carte. Lors de la séance plénière, jeudi, les pays riches les plus ambitieux d’un point de vue climatique, notamment les Européens, ont tous répété qu’il ne pourrait pas y avoir d’accord si les mots choisis pour évoquer la baisse des émissions n’étaient pas renforcés. « Quelqu’un a dit dans cette COP que les fossiles étaient un cadeau de Dieu, eh bien, il vaut mieux qu’ils restent dans le sol », a ironisé Lars Aagaard, ministre du climat du Danemark, en référence aux mots du président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev.
L’Union européenne (UE), qui a toujours appartenu aux alliances les plus allantes sur l’atténuation, va jouer cette carte le plus longtemps possible. Sauf que cette année, la partie s’annonce beaucoup plus serrée. La thématique ayant changé, les alliances ont évolué.
A Dubaï, les Européens, les Canadiens et les Britanniques pouvaient compter sur les pays les plus vulnérables aux changements climatiques, donc beaucoup du groupe de l’Afrique, de l’Amérique du Sud, des Etats insulaires, pour pousser les pays du Golfe, l’Inde et la Chine à accepter un texte sur une sortie des énergies fossiles.
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